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Famille futée (2) pour gens pressés qui aiment bien manger !

Famille futée 2

Il paraît que, compte tenu du franc succès qu’a recueilli le premier tome, Geneviève O’Gleman et Alexandra Diaz, respectivement nutritionniste et animatrice, ont décidé de réitérer la formule gagnante avec un autre livre de recettes futées. Ce volume bien épais avec la présentation de 175 plats différents, est la manne pour ceux et celles qui, comme moi, ont 20 à 30 minutes pour bâcler un repas passablement santé et varié avec les aliments qui vieillissent au fond du frigo.

Oui: ce sont des recettes santé, et oui: ça ne va pas te coûter un bras à l’épicerie; mais SURTOUT c’est une réponse simple, rapide et savoureuse aux doléances de monsieur et aux frétillements de fiston.

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Premièrement, c’est accessible.

J’ai personnellement été toujours un peu allergique aux livres de cuisine soi-disant pour-tout-le-monde qui doivent être régulièrement accompagnés d’une consultation chronique du Petit Robert. Pour des néophytes comme moi, qui aiment manger mais qui fixeraient d’un œil ensorcelé de truite bouillie n’importe quel professeur à un cours d’introduction pour débutants, c’est une barrière à l’entrée assez substantielle. Que l’on me parle de beurre manié, meunière ou clarifié, ou que l’on me dise de détailler, de canneler, de ciseler ou de fileter, bien qu’en admiration par cette poésie, par pitié: il faut m’expliquer! Et c’est bien le cas dans ce livre, qui ne prend rien pour acquis et accompagne le lecteur étape par étape.

Deuxièmement, outre l’accessibilité du répertoire linguistique, il y a l’accessibilité des ingrédients, qui sont ceux d’une cuisine domestique mais avec une petite touche de je-ne-sais-quoi qui va épater le bourgeois. En fait, ici les chefs ne se gargarisent pas avec certains noms imprononçables d’épices tibétaines cueillies à la main par des moines aveugles ou de pièces de viande que l’on retrouve seulement dans les épiceries fines du boulevard Saint-Laurent, importées d’une ferme biologique aux alentours d’Ushuaïa. Nanon. Sans renoncer à quelques pointes d’exotisme, on peut facilement se concocter un petit souper délicieux, sans prétentions mais un peu plus sophistiqué que la norme (du moins, pour nous autres: les novices pressés) avec une liste d’épicerie à la portée de tous ou simplement en fouillant sur les étagères oubliées du garde-manger.

Troisièmement, c’est un plaisir de le feuilleter, et ce, déjà à partir de l’index, où chaque plat est catégorisé selon le type (déjeuners, lunchs, soupes, salades, volailles, poissons, viandes, etc.) et accompagné de son nom et photo. Chaque recette n’occupe qu’une page, celle de gauche, où les ingrédients sont toujours un maximum de cinq, les étapes de préparation rarement dépassent le même nombre, et l’on aperçoit d’un coup d’œil le temps que ça va prendre, la valeur nutritive et le prix moyen par personne. Et hop!, la belle photo du plat bien présenté sur la page de droite. Sans compter l’épaisseur du papier utilisé, détail que je me plais à apprécier dans tous les livres, romans inclus, et non négligeable quand il est question d’éruptions de liquides divers en provenance des fourneaux.

Alors, pour ceux qui aiment manger, beaucoup, bien et sans se rendre la vie difficile, c’est le livre immanquable sur les rayons de votre cuisine !

 

  • Auteures : Geneviève O’Gleman et Alexandra Diaz
  • Éditeur : Les Éditions La Semaine
  • Date de parution : 3 août 2015
  • Nombre de pages: 432
  • ISBN : 9782897033002

Crédit photo : Camilla Sironi

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